Suite aux différents articles de presse ces dernières semaines, je tenais à rétablir la vérité avec mes mots. Vous pourrez les lire ci dessous. Il s'agit du communiqué envoyé à la presse pour droit de réponse la semaine passée.
Jean Paul CROIZIER, Président de la CC DRAGA.
Je tiens à apporter un éclairage sur l’action économique de la communauté de communes et corriger les inepties colportées ces derniers temps à grand renfort de publicité, relayées par beaucoup de ceux qui méconnaissent la situation économique de la communauté de communes.
Vu le marché de l’emploi sur le territoire (16,2% de taux de chômage – qui s’aggrave d’année en année) ou encore la baisse répétée de population au cours des 3 derniers recensements, la communauté de communes veut faire du développement économique une priorité.
Outre la mise en place des aides financières à l’immobilier d’entreprises, des aides financières à l’installation des petites entreprises avec points de vente, la création d’une bourse des locaux vacants ou encore l’accompagnement des porteurs de projet grâce à notre service développement économique, nous organisons, chaque année, depuis 4 ans, le salon de la création et de la reprise d’entreprise. Nous travaillons également à la dynamisation du tissu commercial au travers d’opérations de type vitrophanie ou encore au travers du projet de « Boutiques à l’essai ».
Mais face à la double pénurie de foncier et d’immobilier adapté, conjuguée à ce fort taux de chômage, nous avons décidé d’orienter également notre action sur l’offre d’implantation à destination des entreprises.
C’est pour cette raison que nous souhaitons à la fois :
1) Remobiliser le seul site vacant dégradé encore disponible : l’ex Intermarché.
2) Travailler à la création d’une nouvelle offre foncière à dimension intercommunale.
C’est le projet de nouvelle zone d’activités que nous avons initié. Ce projet est le fruit d’études préalables que nous avons engagées en 2016 en partenariat avec EPORA, l’ensemble des communes du territoire, la chambre d’agriculture, la chambre de commerce et d’industrie, la chambre de métiers et de l’artisanat, la DDT, le conseil régional et le conseil départemental.
Depuis mars 2018, nous avons entrepris une concertation avec le monde agricole, d’abord au travers de rendez-vous avec la chambre d’agriculture, la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles et le Syndicat des Côtes du Rhône.
Puis, en partenariat avec la SAFER, nous avons écrit en octobre 2018 à l’ensemble des propriétaires et exploitants de la zone d’étude. L’objectif étant double :
A la fois informer du projet mais également mieux connaître leurs exploitations, leurs projets, et déterminer au plus juste l’impact agricole et foncier que ce type de projet peut avoir. Ce courrier d’information était suivi d’entretiens individuels avec la SAFER.
Malgré la réticence de plusieurs exploitants à nous transmettre des éléments dans un premier temps, la SAFER a pu faire une synthèse auprès de la plupart des propriétaires / exploitants.
Et devant l’incompréhension du projet, nous avons mis en place des réunions de concertation avec les principaux exploitants, la chambre d’agriculture, la FDSEA, le syndicat des côtes du Rhône, le syndicat viticole intercommunal :
- Le 7 décembre 2018
- Le 30 janvier 2019
- Le 27 mars 2019
(Le 10 mai 2019 - Rdv DDT à la demande de la chambre d’agriculture)
L’objectif de ces réunions était de trouver un compromis au travers de la présentation des études préalables, des enjeux et des contraintes dans lesquels s’inscrit ce projet de zone d’activités. Mais également de faire part des compensations individuelles et collectives. L’acquisition de surfaces agricoles nous imposent de reconstituer auprès des exploitants des surfaces au moins équivalentes, en AOC Côtes du Rhône sur la commune de Bourg-Saint-Andéol, d’un seul tenant, en respectant les durées d’encépagement, en plus du prix et indemnités proposés aux propriétaires concernés.
A la demande de la chambre d’agriculture et de plusieurs propriétaires membres de ce groupe de concertation, nous avons été reçus par la DDT le 10 mai 2019 pour discuter de ce projet et de la recherche d’un compromis.
La chambre d’agriculture a proposé d’engager une étude pour le compte de la CC DRAGA afin de nous aider à trouver un foncier présentant moins d’enjeux agricoles tout en veillant à la faisabilité économique.
Les exploitants et propriétaires présents à cette réunion, tout comme les représentants de la profession agricole, ont approuvé cette proposition.
Nous sommes donc bien encore dans une phase de réflexion et de dialogue, contrairement à tout ce qui est colporté ou retranscris, notamment dans la presse. Et ce d’autant plus que, comme je l’ai rappelé à plusieurs reprises, il n’a jamais été question d’exproprier qui que ce soit !